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Candidats 2024

Michael Töngi, conseiller national, Président ATE Lucerne

Interdire les infos routières

Les infos routières régulièrement diffusées par la radio énervent les Verts. Pour ces derniers, ces informations linéaires émises toutes les demi-heures ne sont pas un service public et doivent donc être supprimées. C'est ce qu'exige le conseiller national Michael Töngi, président de l'Association Transports et Environnement Lucerne (ATE).

La chaîne de radio alémanique SRF relève à ce propos que ces informations font partie de son mandat de service public et que de nombreux automobilistes enclenchent leur radio en voiture précisément pour les entendre. Ils veulent être informés sur les bouchons, les mises en garde ou les accidents. La concession de la SSR donne raison aux responsables de la radio: son article 6 formule en effet un mandat d'information complet.

Les Verts sont d'un autre avis. Töngi contredit l'avis de la radio SRF selon laquelle des infos sur des routes bouchées incitent les automobilistes à renoncer à leur voiture et à prendre le train. Au contraire, estime l'élu écologiste, ces annonces donnent l'impression qu'îl est urgent d'agrandir le réseau routier, ce qui, selon lui, n'est absolument pas le cas.

Catherine Chammartin, directrice de l'Institut de la propriété intellectuelle

Interdiction de la marque "Bimbo QSR"

Le "Grupo Bimbo", dont le siège principal est dans la ville de Mexico, est un des plus grands producteurs de denrées alimentaires du monde et occupe plus de 100'000 collaboratrices et collaborateurs. Des restaurants comme McDonalds achètent chez Bimbo les petits pains pour les hamburgers et d'autres produits alimentaires. La filiale "Bimbo QSR" travaille également en Suisse depuis quelques années. QSR signifie Quick Service Restaurant.

Aussi, le Grupo Bimbo souhaite-t-il enregistrer en Suisse également la marque "Bimbo QSR". L'Institut de la propriété intellectuelle a rejeté la demande de la boulangerie industrielle mexicaine sous le prétexte que l'expression "Bimbo" disqualifie les personnes de couleur et contrevient donc aux bonnes mœurs. L'entreprise mexicaine a recouru contre cette décision, si bien que l'affaire a abouti devant la Cour administrative fédérale.

Il existe en Suisse plusieurs entreprises dont le nom comporte le mot "bimbo", par exemple la firme traditionnelle "Bimbosan" qui produit des aliments pour enfants. Cette dernière relève que son nom se compose de "san" (sain) et de "bimbo" (abrégé du mot italien bambino = enfant). Quant au "Grupo Bimbo", il relève que son nom est tiré des mots "bambi" et "bingo". Du coup, le lecteur se demande où est le problème!

Karin Rykart, conseillère municipale Zurich

Folie des amendes en ville de Zurich

En septembre 2023 la ville de Zurich a mis en œuvre le projet "Autoarme Langstrasse" (Langstrasse sans voiture). Le trafic motorisé individuel est de ce fait interdit de jour entre 5.30 et 22 heures sur une section longue de 50 mètres de la Langstrasse.

L'interdiction de circuler vaut pour les deux directions. Les bus, taxis et vélos bénéficient d'une exception, alors que les autres véhicules sont déviés sur des routes de quartier. La ville de Zurich souhaite ainsi créer plus d'espace pour les cyclistes.

Les nouvelles règles ont provoqué une grande confusion chez les automobilistes. Des bouchons se sont produits dans le quartier et de nombreux conducteurs ont ignoré l'interdiction de circuler. Du coup, la ville a installé un radar. Durant le premier mois de son installation, 17'310 amendes ont été prononcés sur ce tronçon routier. Chaque conducteur fautif ayant dû payer 100 francs, la caisse de la ville a touché 1,7 million de francs.

Commentaire du quotidien zurichois "Neue Zürcher Zeitung": lorsqu'un automobiliste isolé ignore une interdiction de circuler, c'est sa faute; en revanche, si 17'000 conducteurs en font autant durant un seul mois, la faute en incombe probablement au planificateur de la circulation…

Florence Burdet Kamerzin, présidente de la Commis-sion consultative pour les questions sexistes

Publicité automobiliste sexiste

La loi vaudoise sur la publicité interdit la publicité sexiste. Selon la définition officielle, des affiches ou annonces doivent être qualifiées de sexistes lorsque des hommes et des femmes représentent des stéréotypes sexuels, lorsque l'égalité des sexes est remise en question, lorsqu'une forme de soumission est présentée ou suggérée, mais aussi lorsque la personne représentée n'a qu'une fonction purement décorative et qu'il n'existe pas de rapport naturel entre le mode de présentation de la personne et le produit vanté.

Or, selon la commission consultative cantonale, tel serait précisément le cas de la campagne publicitaire lancée par Toyota pour sa nouvelle Prius. La silhouette élancée du modèle Anja Leuenberger pourrait en effet donner de fausses idées quant au corps idéal de la femme. La robe fendue de côté, les sandalettes dorées, la jambe fléchie et le regard provocant donnent une impression sexualisée. Une jolie jeune femme et une voiture – voilà qui dépasse donc la marge de tolérance définie par les autorités vaudoises.

Notons que les nouvelles règles s'appliquent à toutes les surfaces publicitaires, qu'elles se trouvent dans l'espace public ou sur un terrain privé. Les temps s'annoncent difficiles pour la branche publicitaire et pour les marchands de voitures.

Simone Brander, conseillère municipale Zurich

Contrôle officiel du compost

La nouvelle ordonnance sur les déchets a introduit le 1er janvier 2023 une collecte des déchets bio étendue à toute la ville de Zurich. Les conteneurs de déchets bios et leurs emplacements sont désormais réglementés. La taxe pour l'utilisation des conteneurs obligatoires de déchets bio se situe entre 105 et 580 francs par an.

Les habitants qui possèdent leur propre jardin peuvent aussi composter eux-mêmes leurs déchets. Toutefois, pour se libérer de la taxe et composter en toute légalité, ils doivent demander une autorisation officielle. Un formulaire "Attestation Compostage" a été spécialement créé à cet effet. Les propriétaires doivent ainsi faire la preuve qu'un compostage existe, qu'ils y ont accès et que celui-ci répond aux exigences en termes d'orientation et d'emplacement (semi-ombragé et à l'abri du vent). De plus, ils doivent donner des indications exactes concernant le type de compostage. Après le dépôt du formulaire dûment rempli auprès de l'autorité compétente, des inspecteurs passeront pour vérifier s'il s'agit d'un simple tas de compost, d'un composteur rapide, voire d'un thermo-composteur.

La décision du contrôleur de compost peut faire l'objet d'un recours à déposer dans les 30 jours auprès du conseil municipal qui décidera alors d'un nouveau contrôle. N'est-ce pas formidable, une administration publique qui s'occupe aussi maternellement de nous?