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Candidats 2020

2020 – Christian Hofer

directeur de l'Office fédéral de l'agriculture

Rente de transition pour les vieilles vaches

A en croire l'Office fédéral de l'agriculture, les vaches à lait suisses meurent beaucoup trop tôt. Il faut en effet savoir que les vaches émettent du méthane, un gaz à effet de serre plus nuisible pour le climat que le CO2. Leur bilan climatique est comparable à celui des voitures. C'est en ruminant que les vaches produisent ce gaz dans leur estomac. Des chercheurs viennent de constater que les bêtes âgées en émettent moins que les jeunes. Le Conseil fédéral en déduit que les vaches âgées rotent et pètent moins que leurs consœurs cadettes. D'où sa décision de récompenser les paysans qui mènent leurs vaches plus tard à l'abattoir. Un paiement direct prévu dans la PA22+ les encouragera à laisser leurs bêtes vivre plus longtemps.

2020 – Markus Schneider

président de la ville de Baden

Un permis de construire pour un bonhomme de neige

Alexandra Neumann, une activiste climatique de Wettingen, voulait attirer l'attention sur le changement climatique en construisant un bonhomme de neige sur la place Schlossberg de Baden. A cet effet, elle a transporté de la neige en vélo-cargo depuis le centre sportif Trägerhard de Wettingen jusqu'à Baden. La police du commerce a manifesté peu de compréhension pour cette action pacifique: un permis de construire un bonhomme de neige coûte 155 francs et l'ordonnance concernée prévoit même qu'il faut commencer par payer 100 francs simplement pour que la demande soit traitée. Alexandra Neumann a dû payer 55 francs de plus parce qu'il s'agissait d'une action politique qui constitue un "usage accru de l'espace public". On comprend qu'il faille une autorisation pour organiser une fête de quartier ou un déménagement, mais l'exigence d'un permis de construire pour un bonhomme de neige est pour le moins surprenante…

2020 – Sandrine Salerno

présidente de la ville de Genève

Signalisation routière féminisée

"Nous passons aux actes!" annonce fièrement la ville de Genève en constatant que, historiquement, l'espace public a été conçu par des hommes pour des hommes. Voilà pourquoi la cité de Calvin entend féminiser la moitié de ses 500 panneaux de signalisation aux passages pour piétons. Pour que l'élément féminin soit plus visible dans les rues. "Il ne s'agit pas du tout d'un jeu", affirme Sandrine Salerno, présidente de la ville de Genève qui profite de son année présidentielle pour poser cet accent féministe. L'égalité des droits doit aussi être visible dans l'espace public: "Nous voulons changer les panneaux devant lesquels nous passons tous les jours!" Mais cette nouvelle conception de la signalisation routière n'est qu'une première étape pour Madame Salerno. La suivante sera le changement de noms de rue. On est curieux de savoir ce qui viendra ensuite.

2020 – Bruno Schwager

directeur des transports publics de Schaffhouse

Amende sévère pour une resquilleuse de 5 ans

Barbara Müller est restée bouche bée lorsque sa fille Jara, âgée de 5 ans, accompagnée de sa sœur Sora, 10 ans, a ramené à la maison une amende salée après un trajet en bus: 100 francs, voilà le montant exigé par la compagnie de transport de Schaffhouse. Motif: les enfants de moins de 6 ans ne voyagent gratuitement que s'ils sont accompagnés d'une personne âgée d'au moins 12 ans. La sœur de 10 ans ne peut donc pas être considérée comme une personne accompagnante. L'amende a par la suite été annulée, mais avec la remarque que tout s'est déroulé correctement. Il est vrai qu'il existe un règlement exigeant que des enfants âgés jusqu'à 5,99 ans ne peuvent voyager gratuitement que s'ils sont en compagnie d'une personne d'au moins 12 ans. Cette affaire a par ailleurs révélé qu'au registre suisse des resquilleurs figuraient également des petits enfants. La loi, c'est la loi.

2020 – Daniel Blumer

commandant de la police municipale Zürich

Analyse du risque pour un cortège d'enfants

Pour organiser en ville de Zurich un cortège "Räbeliechtli" (enfants portant des lumignons), il faut demander une autorisation et y joindre une analyse du risque. La formule à remplir remise par la police mentionne divers scénarios d'horreurs comme des forts orages, des pannes d'électricité, des bagarres, voire des pisseurs sauvages, des décès ou des menaces à la bombe. Les organisateurs doivent décrire les mesures qu'ils ont prises pour prévenir pareilles menaces. Le service de "Crowd Management" de la ville est même appelé à participer à la procédure. Peut-on réellement comparer un cortège d'enfants avec la "Streetparade" ou une autre manifestation réunissant des centaines de milliers de personnes?